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Les lieux de la danse

Les lieux de danse des élites

Durant l'occupation française de la colonie, les habitations sont encore dispersées en Nouvelle-France. Deux villes sont plus importantes et rassemblent la majorité des divertissements de la colonie : il s’agit de Québec et Montréal. La danse s’y manifeste chez des particuliers aussi bien que dans les bâtiments officiels.

Au château Saint Louis, le palais du gouverneur, les danses prennent place dans une salle de bal pouvant accueillir une assez nombreuse assemblée. Certains bals se donnent également dans le palais de l’intendant. Une galerie autour de la salle de bal est accessible au peuple. Il arrive même que les navires servent de lieu de danse lorsque le bal est organisé par un haut fonctionnaire de la marine.​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​

 

La personne qui désire donner un bal mais qui ne dispose pas de la place nécessaire occupe pour la soirée le salon d’un voisin bienveillant. Certains vont plus loin en faisant démeubler le rez-de-chaussée de la maison empruntée pour l'occasion ! Elle est réorganisée selon les besoins spécifiques de l'événement.

Le chateau Saint-Louis était le palais du gouverneur, il n'en reste rien aujourd'hui.

Les festivités se tenaient quelques fois sur un navire dans le port de Québec.

Plus tard, le nombre de familles se multiplie. La cuisine, souvent la plus grande pièce de la maison, devient le lieu de rassemblement et sert de plancher de danse.

 

Les veillées et la danse se déroulent au sein des foyers protégeant les réjouissances des températures hivernales. L’hiver est en effet la « saison morte » durant laquelle les hommes ne sont pas retenus par les travaux agricoles. La guerre, elle aussi saisonnière, s’interrompt pendant l’hiver. Les gens deviennent donc plus libres de s’adonner à des loisirs, dont la danse.

En effet, dans les premiers temps de la Nouvelle-France, ces cabarets sont les lieux de fête de la population majoritairement masculine. L’un de ces premiers colons écrit :

« On passe la nuit à faire tapage avec des soldats, à faire trembler les planchers à force de sauter et de danser ».

Les lieux de danse du peuple

Le peuple ne partage pas les bals de l’élite de la colonie. Ses danses sont tout d’abord exécutées dans les salles de cabaret. Elles se déplacent ensuite au sein des foyers, dans la cuisine en particulier.

 

On passe la nuit à faire tapage avec des soldats, à faire trembler les planchers à force de sauter et de danser 

Les cabarets, premiers lieux de sociabilité au sein de la population coloniale.

C'est à la lueur de l'âtre de la cuisine que la famille et les amis se rassemblent. Ils y esquissent également quelques pas de danse.

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