La danse en Nouvelle-France
Un divertissement au quotidien
La veillée
La veillée est caractéristique de la vie populaire dans la colonie.
La veillée apparait relativement tardivement en Nouvelle-France. La soirée à laquelle parents, amis et voisins sont conviés ne se développe qu’à partir de la moitié du XVIIIe siècle. La veillée canadienne a pour unique objectif le divertissement et le loisir. Elle prend place à l’intérieur même de la maison Personne en Nouvelle-France ne s’attèle à un quelconque ouvrage durant les veillées hivernales. Les gens y mangent, boivent, chantent, jouent et dansent dans le seul but de s’amuser.
Ces rassemblements permettent un renforcement d’une vie collective. La danse peut également jouer le rôle d’encouragement lors des corvées. La présence de musiciens dans l’assemblée peut favoriser un pas de danse.
La veillée n'apparait qu'à l'issue d'une évolution sociale : il faut que les colons se sédentarisent et fondent un foyer.
Toute une éducation
Les bals privés, les mascarades, les mariages et les représentations théâtrales sont des lieux d’expression de la danse.
L’hiver 1748-1749 à Montréal est particulièrement riche en divertissements dansés. L’arrivée prochaine de l’intendant dans cette ville et l’attente des bals qu’il y donnera poussent les habitants de la ville dans une sorte de frénésie de la danse. Chacun veut savoir danser et au mois de décembre, les bals se succèdent et se font presque quotidiens. Tous sont autant d’occasion de s’entrainer avant la série de bals tant espérés.
Les hauts fonctionnaires et riches bourgeois en organisent pour se divertir ainsi que pour le loisir de leurs enfants. La danse fait partie d’une éducation nécessaire pour les personnes d’un certain rang. Elle est un marqueur social. Seuls les habitants qui en ont les moyens peuvent se payer ou offrir à leurs enfants les services d'un professeur appelé maître à danser . Il existe en Nouvelle-France des maîtres dont la danse est le métier.
L'éducation nécessaire à la parfaite maîtrise de la danse n'est accecible qu'à une élite. En plus des pas, il faut maitriser la position des bras.
