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Le signe d'une sociabilité nouvelle

Au début de son installation, la colonie connait peu de vie sociale, la danse ne trouve pas un milieu propice à sa pratique.

 

 

Il existe trois causes qui retardent l’apparition de la veillée, berceau de la danse dans les milieux populaires :

Premièrement, la traite des fourrures effectuée l’hiver entraine les hommes loin des zones habitées. Ils hivernent dans la forêt éloignés de tous foyers. Cette situation dure jusqu'à la fermeture de la forêt aux hommes célibataires.

Deuxièmement, la population est majoritairement masculine, les célibataires préfèrent se divertir au cabaret.

Troisièmement, la population s’est installée de façon dispersée, l’isolement des fermes rend les déplacements risqués.

Le passage du lieu de divertissement du cabaret à la cuisine au cours de veillées est révélateur d’un changement profond au sein de la société coloniale.

 

Ce changement est favorié par l’arrivée de Françaises et par une aisance économique nouvelle permettant aux colons de s’amuser sans avoir à s’inquiéter de leur survie. C’est une nouvelle sociabilité qui voit le jour. La veillée n’est possible dans la colonie qu’une fois une certaine aisance et une certaine sécurité atteintes.

 

Ce déplacement du milieu de la danse est le résultat du changement du mode de vie. Le changement de lieu de danse représente donc un marqueur de l’évolution de la colonie.

L'arrivée des "filles du roi", jeunes Françaises à marier, réduit le nombre de célibataires et favorise la fondation de foyers et donc l'apparition de villages.

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